Tu présentes ton offre avec passion, tu sens que ça accroche… et là, BIM :
“C’est trop cher.”
“Je dois en parler à mon associé.”
“On n’a pas besoin de ça maintenant.”
Pas de panique. Ce que tu viens d’entendre, ce ne sont pas des murs, ce sont des portes entrouvertes. Une objection, c’est juste le client qui dit : « Convaincs-moi encore. » Et ça, c’est une super opportunité… si tu sais t’y prendre.
Comprendre les objections : nature, rôle et enjeux
Qu’est-ce qu’une objection ? Définitions et exemples types
On pourrait croire qu’une objection, c’est juste une façon polie de dire “non merci”. Faux. Une objection, c’est souvent un “pas encore” camouflé. C’est une alarme mentale qui se déclenche chez ton prospect au moment où son cerveau pèse les risques perçus contre les bénéfices attendus.
Voici les grands classiques, que tu as sûrement déjà entendus 237 fois (au minimum) :
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“C’est trop cher” → Ce n’est pas le prix le problème, c’est la valeur perçue qui est floue.
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“Je dois en discuter avec mon associé” → Traduction : “Je ne suis pas encore convaincu à 100%.”
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“On a déjà un fournisseur” → Il faut que tu montres pourquoi toi, c’est mieux, pas juste différent.
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“Ce n’est pas le bon moment” → Timing ou simple façon d’éviter la décision maintenant ?
💡 Ce qu’il faut retenir : il y a deux types d’objections à distinguer pour bien réagir :
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Rationnelles : basées sur des faits, chiffres, budgets, besoins techniques.
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Émotionnelles : liées à la peur, la confiance, la charge mentale ou à un simple “je le sens pas”.
Et spoiler : ce sont souvent les émotions qui gagnent. Savoir faire la différence, c’est déjà 50 % du boulot.
Pourquoi les objections sont une opportunité
Oui, oui, une opportunité. Pas une claque dans les dents. On t’explique.
Quand un prospect t’objecte quelque chose, il ne te rejette pas : il exprime une crainte, une incertitude ou un besoin mal satisfait.
C’est une fenêtre ouverte vers une discussion plus profonde. Et à ce moment-là, c’est à toi de sortir la boîte à outils (pas le pied-de-biche, hein).
Voici pourquoi une objection est bien plus précieuse qu’un silence poli :
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Elle te donne une info précieuse sur ce qui bloque.
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Elle montre que le prospect t’écoute, qu’il s’implique.
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Elle te permet de clarifier ta proposition de valeur, et donc de mieux vendre.
💬 Le maître Zig Ziglar disait :
« L’échec d’une vente n’est jamais dû à une objection non surmontée, mais à une objection jamais formulée. »
En clair ? Pas d’objection = désintérêt total.
Objection = engagement + ouverture au dialogue.
Et si tu réponds juste, tu marques des points. Voire, tu renverses la vapeur.
Les 6 grandes catégories d’objections en entreprise
Toutes les objections ne se ressemblent pas. Pour bien les traiter, il faut d’abord les catégoriser, un peu comme des Pokémon (mais en version business 🧠).
Voici les 6 types d’objections que tu croiseras presque à chaque fois — que tu vendes du logiciel B2B, du consulting ou des chaussettes techniques.
1. Les objections prix : “C’est trop cher !”
Ah, la plus classique. Elle revient comme un refrain. Le problème ici, ce n’est jamais vraiment le prix. C’est la valeur perçue qui est insuffisante.
Ce qu’il faut comprendre :
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Le prospect ne voit pas (encore) en quoi ton offre justifie son investissement.
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Il fait une comparaison avec un coût plus bas, mais pas avec les bénéfices réels que tu apportes.
🎯 Réponses efficaces :
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Parle retour sur investissement (ROI) au lieu de prix brut.
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Utilise des preuves sociales : témoignages clients, études de cas.
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Raconte comment un autre client a économisé 3 000€ grâce à ton offre (exemple concret = impact direct).
À éviter : dire “Mais ce n’est pas cher !”. Tu ne veux pas avoir l’air de dévaloriser ce que tu vends.
2. Les objections de timing : “Ce n’est pas le bon moment”
Très fréquente en B2B, surtout en période de budget serré ou de grosse transition interne.
Mais le plus souvent, c’est une objection-refuge pour ne pas prendre de décision tout de suite.
Ce qu’il faut comprendre :
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Il y a une peur derrière : manque de visibilité, surcharge mentale, doute sur le timing.
🎯 Réponses efficaces :
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Crée un sentiment d’urgence raisonné : offre limitée, calendrier de déploiement à caler.
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Propose une entrée progressive : offre d’essai, plan d’accompagnement, version light.
💡 Astuce Captain Seller : propose un “quick win” dès le départ pour créer une mini-victoire rapide → ça lève les freins.
3. Les objections liées à la concurrence : « On est déjà bien accompagné » / » On est déjà engagé »
Celle-ci pique un peu. Mais bonne nouvelle : le prospect compare. Il est déjà dans une démarche active.
Ce qu’il faut comprendre :
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Il est loyal à son prestataire actuel, ou c’est juste de l’inertie.
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Il veut voir si tu peux apporter une vraie valeur différenciante.
🎯 Réponses efficaces :
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Ne critique pas l’existant. Montre simplement ce que toi tu fais différemment (et mieux).
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Amène un angle neuf : innovation, accompagnement, réactivité, spécialisation sectorielle…
4. Les objections internes : “Je dois voir ça avec mon boss / mon associé”
Un grand classique du B2B, surtout quand tu ne parles pas au décideur final.
Ce qu’il faut comprendre :
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Ton interlocuteur a besoin d’arguments pour vendre ton offre en interne.
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Il peut aussi masquer un doute personnel derrière l’excuse hiérarchique.
🎯 Réponses efficaces :
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Aide-le à devenir ton ambassadeur interne : donne-lui des supports clairs, chiffres clés, slide de synthèse.
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Propose une réunion commune avec le décideur.
💬 Petite phrase utile : “Qu’est-ce que votre associé pourrait objecter, selon vous ?” ➜ Anticipe les contre-arguments en amont.
5. Les objections psychologiques : “Je ne suis pas sûr”, “Je ne le sens pas”
Là, on entre en terrain émotionnel. Et c’est souvent là que tout se joue.
Ce qu’il faut comprendre :
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Ce n’est pas une question de budget ni de fonctionnalités. C’est une peur latente : peur de faire une erreur, de perdre la face, d’être déçu.
🎯 Réponses efficaces :
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Utilise la reformulation empathique : “Je comprends, c’est normal de vouloir être sûr à 100%…”
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Raconte une histoire de client qui était dans le même état d’esprit → effet miroir.
📽️ Astuce : à ce stade, une courte vidéo de témoignage client peut faire toute la différence
6. Les objections déguisées : “On va y réfléchir”, “Envoyez-moi un mail”
Souvent, ces phrases signifient : “Je ne veux pas te dire non directement.”
Ce qu’il faut comprendre :
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Soit il y a un blocage que le prospect n’ose pas formuler.
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Soit il veut gagner du temps ou fuir la pression.
🎯 Réponses efficaces :
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Repose une question ouverte : “Qu’est-ce qui vous ferait dire oui aujourd’hui ?”
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Ose creuser : “Quand vous dites que vous allez réfléchir, c’est plutôt à propos de l’offre ou du moment ?”
💡 Ce type d’objection nécessite finesse, écoute, et zéro jugement.
Les 5 étapes pour bien traiter une objection
Si tu crois qu’il suffit de “répondre vite et bien” pour gérer une objection, détrompe-toi. Un bon traitement d’objection, c’est comme une bonne recette : il faut suivre les étapes dans l’ordre, sinon tu rates la cuisson. Voici donc la méthode en 5 temps, testée, approuvée (et parfois remixée) par les meilleurs commerciaux et négociateurs.
1. Écouter sans interrompre
C’est la base, et pourtant… combien de fois on coupe la parole dès qu’on sent une objection pointer le bout de son nez ? Mauvais réflexe. Le client a besoin de se sentir écouté, respecté, compris. Interrompre, c’est envoyer le message inverse : “Je suis là pour convaincre, pas pour comprendre.”
Laisse-le dérouler. Même s’il digresse. Même si tu as déjà entendu cette objection 100 fois aujourd’hui. Garde ton calme, active ton “mode silence actif” et note mentalement les points-clés de ce qu’il exprime. Parfois, rien qu’en parlant, ton interlocuteur va commencer à se convaincre lui-même…
2. Reformuler pour valider la compréhension
Une fois que le client a terminé, ne saute pas sur ta réponse comme un chien sur une baballe. Prends un instant pour reformuler ce que tu as compris de son objection. Pas mot pour mot, hein, mais dans l’idée. Par exemple : “Si je comprends bien, ce qui vous freine, c’est l’engagement sur la durée, c’est ça ?”
Cette étape est cruciale car elle montre que tu es attentif, que tu respectes son point de vue et que tu veux vraiment répondre à sa problématique, pas juste plaquer ton argumentaire générique.
3. Poser des questions pour creuser l’objection
Parfois, l’objection qu’on t’annonce n’est que la partie visible de l’iceberg. Il faut aller chercher le vrai blocage sous la surface. Pour ça, tu dois poser des questions ouvertes, bien senties, qui poussent à l’exploration. Par exemple : “Qu’est-ce qui vous ferait dire que l’offre est trop chère ?” ou “Qu’est-ce qui vous manque aujourd’hui pour être à l’aise avec cette décision ?”
C’est à ce moment-là que tu passes du statut de vendeur à celui de conseiller. Et c’est là que la magie opère : quand le prospect commence à réfléchir avec toi.
4. Apporter une réponse personnalisée
Maintenant que tu sais exactement d’où vient le doute, tu peux y répondre avec précision. Attention : pas de réponse toute faite, pas de pitch préchauffé. Tu dois adapter ton argumentaire à la situation précise. Si c’est une question de budget, montre un calcul de ROI ou un bénéfice long terme. Si c’est une peur du changement, parle d’accompagnement ou d’exemples de clients dans la même situation.
Et n’hésite pas à injecter une preuve sociale : une citation client, une étude de cas, un chiffre fort. On ne le répétera jamais assez : les faits parlent plus fort que les promesses.
5. Vérifier l’impact de ta réponse et relancer
Une erreur fréquente : balancer son argument, et s’arrêter là, en mode “voilà, j’ai répondu, à vous de voir”. Non, non, non. Tu dois valider si ta réponse a bien dissipé le doute. Une simple phrase peut suffire : “Est-ce que cela répond à votre question ?” ou “Est-ce que vous êtes plus à l’aise sur ce point ?”
Et si tu sens que le terrain est plus stable, enchaîne immédiatement avec une relance constructive : “Dans ce cas, on peut avancer sur la prochaine étape ?”
C’est à ce moment que la confiance se joue. Tu as écouté, compris, répondu avec clarté… maintenant, tu guides la suite.
Erreurs fréquentes et pièges à éviter
Même avec les meilleures intentions du monde, on peut vite tomber dans des pièges qui flinguent une vente. Le genre d’erreurs qu’on ne voit pas sur le moment, mais qui laissent une impression désastreuse. Alors autant les repérer avant qu’elles ne sabotent ton closing
Se précipiter dans la réponse
C’est probablement le faux pas le plus courant. À peine l’objection formulée que tu veux déjà rétablir la vérité, défendre ton offre, argumenter… Résultat : tu parles, mais le client a l’impression que tu n’as pas vraiment écouté. Et il n’a pas tort. Une objection, ça se traite en deux temps : d’abord on écoute profondément, ensuite on répond avec précision.
Quand tu réagis trop vite, tu risques de répondre à la mauvaise objection. Et là, tu perds en crédibilité. Pire : tu sembles pressé de vendre au lieu d’aider.
Contredire ou minimiser l’objection
Autre travers classique : dire à ton interlocuteur que son objection n’est pas valable, voire qu’il se trompe. Même si c’est vrai dans le fond, la forme compte.
Exemple à ne pas reproduire : “Non mais ce n’est pas si cher que ça !”
Résultat : tu braques ton client. Il se met sur la défensive. La discussion devient duel.
👉 Ce qu’il faut faire ? Pratiquer l’art du “oui, et…”. Valider le ressenti tout en recadrant intelligemment.
“Oui, je comprends que ça puisse sembler élevé, et c’est justement parce qu’on apporte un accompagnement ultra personnalisé.”
Techniques avancées : objection = levier stratégique
À ce niveau, on n’est plus dans la gestion d’objection de base. On passe au stade supérieur : transformer une objection en argument différenciateur. C’est là que tu montres que tu joues en ligue pro.
L’effet “Boomerang”
Une objection, bien traitée, peut devenir ton meilleur argument. Exemple type : “C’est trop cher.”
Réponse en mode ninja : “Justement, nos clients nous choisissent parce qu’on investit dans un accompagnement haut niveau — pas juste un outil, mais une vraie solution. Le prix reflète cette promesse.”
Tu viens de retourner l’objection comme une crêpe, et ton offre paraît soudain bien plus premium.
L’approche “Feel-Felt-Found”
Un grand classique, simple mais redoutable :
“Je comprends ce que vous ressentez (Feel)… D’autres clients ont ressenti la même chose (Felt)… Et ils ont découvert que notre solution leur faisait gagner bien plus à moyen terme (Found).”
C’est doux, empathique, et ça rassure sans forcer.
Le storytelling pour désamorcer
Tu veux créer un lien ? Raconte une histoire. Pas une fable, hein — une anecdote client réelle.
“Un de nos clients hésitait aussi au départ… Aujourd’hui, il est notre meilleur ambassadeur.”
Le récit ancre la confiance. Il montre que d’autres ont eu le même doute… et qu’ils ont eu raison de le dépasser.
Ce qu’on garde en tête (et qu’on applique dès demain)
Répondre à une objection, ce n’est pas gagner un débat. C’est révéler ce qui bloque vraiment chez ton interlocuteur, puis l’aider à se projeter plus sereinement. C’est un jeu d’écoute fine, de stratégie souple, et parfois même de psychologie de terrain.
Si on devait résumer en 3 mots : écoute, empathie, impact.
Une objection bien traitée peut littéralement transformer une conversation hésitante en signature enthousiaste. Et avec les bons outils (reformulation, storytelling, boomerang, preuve sociale…), tu passes de “vendeur” à partenaire de confiance.
Tu sais désormais :
✅ Pourquoi une objection n’est pas un rejet mais une opportunité.
✅ Comment décoder les 6 grands types d’objections qu’on croise partout.
✅ Les étapes-clés pour les traiter avec précision (et classe).
✅ Les erreurs à éviter comme la peste.
✅ Et surtout : les techniques avancées pour renverser la situation à ton avantage.
Alors la prochaine fois qu’on te dit “C’est trop cher”, au lieu de froncer les sourcils… souris 😏
Tu sais exactement quoi faire.